Une « Poste » politisée !

Intro : Je suis trop attaché à la liberté de tous les médias pour me braquer contre la liberté de la presse, donc des journalistes. Ils écrivent ce qu’ils jugent utile. Mais les élus ont aussi la liberté de réagir et d’espérer que la presse évoquera leurs positions, fussent-elles différentes ! J’ai adressé, jeudi 13 juillet, un texte aux 2 journaux locaux, une analyse détaillée sur cette affaire de « La poste » Saint-Michel et la position de « Divergences ». La presse veut totalement ignorer ce texte. Me voilà donc contraint d’utiliser mon Facebook et Quimperlé-Passion pour diffuser mon point de vue…  Dans des conditions plus difficiles et bien moins lisible que la presse. Lisez le texte jusqu’au bout et réagissez !

Mon communiqué : La presse locale a ouvert très largement ses colonnes à « Divergences » pour justifier le projet de librairie qui va s’installer Place Saint-Michel en lieu et place du bureau de poste actuel… avec une délégation de service public.

Au cours du dernier Conseil municipal, j’ai eu l’occasion de préciser ma position reprise partiellement par la presse : la neutralité politique du service public est totalement dévoyée. C’est un scandale qu’il convient de dénoncer encore et encore au nom des valeurs républicaines et du respect des habitants de notre cité.

La position de « Divergences » utilisée par la majorité municipale est une interprétation qu’il convient de noter.

Laisser penser que la librairie sera indépendante de l’éditeur est une tromperie. Il suffit pour s’en convaincre de lire en totalité le document de Divergences remis aux élus. En effet, il est clair que ces deux structures s’impliquent et s’imbriquent autour d’une idée unique exprimée par Johan Badour, véritable patron du projet : Le MONDE (article du 27 janvier 2023) dans lequel est précisé « Son fondateur, Johan Badour, dit apprécier cette librairie qui porte attention si particulière au graphisme et à l’art en général. Et Johan Badour de préciser que Cette passerelle entre art et littérature permet de faire passer des idées politiques ».

A cela s’ajoutent les différents tweets et retweets affirmant son désamour de la police : « Quelques évidences toujours bonnes à rappeler : Pourquoi les flics sont-ils tous des bâtards ? »…

Le problème de fond n’est pas de savoir si le principal acteur de ce projet est un élément d’ultra-gauche, mais de bien montrer la liaison éditoriale entre les deux entités (La maison d’édition et la librairie).

Dans le document concerné (reçu par les élus pour le Conseil municipal), nous retenons :

  • Le titre du document « Librairie Divergences», puis dans le texte d’Audrey Pineau « La création de la librairie divergences… ce projet avec les éditions divergences prend tout son sens dans ma façon d’envisager la librairie comme un lieu vivant et fluide ».
  • Sous la plume de Zoé Serafinowicz : « J’aimerais développer un projet d’espace commun à Quimperlé autour du livre, en tirant les fils des sujets abordés à travers les éditions Divergences, en développant particulièrement la vie autour de la librairie… »
  • « Le succès des éditions Divergences est un atout important dans l’élaboration de notre projet».

Le service public se respecte

Mais le plus grave dans cette affaire, où la municipalité est une actrice bienveillante, est l’utilisation de cette librairie pour des prestations que La Poste accepte de transmettre à cette structure qui ne répond pas à l’une des lois sur le service public : la neutralité politique précisée dans la Charte des services publics : « Corollaire du principe d’égalité, la neutralité garantit le libre accès de tous aux services publics sans discrimination. Intimement liée à la nature de l’État républicain, à son rôle de gardien des valeurs républicaines, la neutralité doit s’inscrire dans l’activité quotidienne des services publics. Elle implique la laïcité de l’État, l’impartialité des agents publics et l’interdiction de toute discrimination fondée sur les convictions politiques, philosophiques, religieuses, syndicales ou tenant à l’origine sociale, au sexe, à l’état de santé, au handicap ou à l’origine ethnique ».

A partir de ce constat, il semble important de souligner la légèreté de la Direction Exécutive Bretagne de La Poste qu’il convient de dénoncer au nom du non-respect des lois qui ont toujours défini le cadre des services publics.

Il est donc indispensable que se lève une volonté de combattre ce projet qui met en cause l’indépendance politique de décision des élus et l’intérêt général qui doit commander l’action municipale.

Alain Kerhervé

Droit de vote des étrangers aux prochaines municipales

Il convient d’organiser sur ce territoire une contestation déterminée contre ce projet de loi qui est une mise à mort des Conseils municipaux et de la citoyenneté.

Le député Sacha Houillé, transfuge du Parti Socialiste en macronie, aujourd’hui président de la Commission des lois de l’Assemblée nationale, relance une vielle chimère de gauche : donner le droit de vote et d’éligibilité à tous les étrangers non communautaires à l’élection municipale (Pour les Européens, ce droit existe depuis le traité de Maastricht (1992).

Ce projet est déjà une vieille histoire : Mitterrand en 1981, Hollande en 2012.

Mise à mort des conseils municipaux

Mon propos est clair : il faut impérativement maintenir le lien entre citoyenneté et nationalité, conformément à l’article 3 de la Constitution de la Ve République. Je m’opposerai sans aucune restriction à ce projet inique et dangereux pour les Conseils municipaux et pour la France.

Car pour y parvenir, il est une obligation : modifier la constitution. Référendum ou Congrès ? Les élus favorables à ce projet préfèrent le vote en catimini du Congrès. Fuite ! Pour ma part c’est le référendum. Oui ou non. C’est NON.

Le suffrage censitaire … ou le droit de vote au nom de l’impôt.

L’argument avancé par ceux qui sont favorables au droit de vote des étrangers non-communautaires est, à mon sens, une posture discriminatoire et dangereuse. Il revient à réinstaurer une notion anti-citoyenne disparue en 1848 : le suffrage censitaire. Droit de vote pour ceux qui paient des impôts.

Combien de Français ne paient pas, pour des raisons évidentes de revenus insuffisants, d’impôt sur le revenu ou locaux (Taxe foncière) ? Plus de 50%. Faut-il pour autant leur retirer le droit de vote à ces Français ? Faudra-t-il, au nom de cet argument, leur retirer le droit de participer à la vie démocratique de la cité ? Non.

Le communautarisme,

Ce projet destiné à favoriser le communautarisme se traduira, inévitablement, par la multiplication des listes communautaristes (ou participants à des listes plurinationales), et donc des élus qui ne seront que des supplétifs de vote. Des élus discriminés. Une honte pour la démocratie.

Cette tribune est un cri d’alarme. Mais aussi l’occasion d’interpeller l’ensemble des élus du Conseil, son maire, mais aussi notre député. Que chacun ait le courage de donner sa position. J’en doute.

Alain Kerhervé

Voir mon dossier complet sur gaullisme.fr

Une histoire épineuse à l’eau de rose

Je vais vous narrer, en quelques mots et chiffres, l’histoire contemporaine de l’eau (celle du robinet !) en Pays de Quimperlé.

Acte 1 : une proposition alléchante !

Cette courte histoire de vie que je vous invite à méditer commence en 2013. Michaël Quernez, alors élu d’opposition, mais aujourd’hui maire socialiste de la ville-centre [la couleur politique n’est pas un élément majeur de cette histoire, mais c’est lui-même qui le clame sans cesse ! « La municipalité de Quimperlé est de gauche ». Dont acte].

En 2013, il préconise pour toutes les familles quimperloises une baisse du prix de l’eau : 1 au lieu de 1,14 HT le M3 (tarif en vigueur jusqu’en fin 2021). Et pour illustrer sa revendication, il prend l’exemple d’une famille de 4 personnes consommant 220M3 par an. Famille que je nomme Martin pour la suite de cette histoire. Michaël Quernez fait son calcul : – 30€ pour l’année qui, pour lui, se résume en « une vraie mesure de justice sociale qui toucherait tous les contribuables ».

Acte 2 : la décision politique que le maire approuve

En 2018, la compétence « eau et assainissement » passe à l’intercommunalité et ils décident (L’intercommunalité « de gauche », dixit Sébastien Miossec, et avec l’accord de la municipalité Quernez, malgré l’opposition d’élus Quimperlois) d’augmenter pour les seuls Quimperlois les factures eau et assainissement à compter de cette année.

Reprenons le cas de la famille Martin avec une consommation identique. Sa facture s’alourdira progressivement, chaque année, pour aboutir en 2029 à 498(au lieu de 292 en 2021), soit une augmentation de 70,50% … laquelle comportera également une augmentation de 47,56% de l’assainissement collectif (+138).


Ainsi l’équation QUERNEZ de 2013 : moins 30€  sur la facture eau, pour lui une mesure sociale

se transforme maintenant en une nouvelle équation

plus 206€ devient pour les familles quimperloises une mesure anti-sociale


Et le président Sébastien Miossec s’en réjouit honteusement : « Tant mieux si les Quimperlois ont payé moins cher pendant des années. En 2029, ils paieront juste comme tout le monde ».

Que la réalité s’avère difficile à digérer !