16 h. Je viens de quitter la réunion organisée par la LDH[1] à l’Espace Benoîte Groult. Le thème : l’insécurité et la vidéo-protection (Étaient présents également pour 3R : Marc Duhamel, Atto Dossena et Roger Géronimi).
La sécurité est un droit, et pour les élus c’est un devoir de l’assurer
Laurent Mucchielli, auteur d’une étude sur ce sujet, a voulu nous convaincre de la nocivité et de l’engrenage inévitable concernant l’installation de vidéos-protection à Quimperlé. Son intervention totalement déconnectée des réalités et son mépris pour les élus qui prennent au sérieux le souci légitime de sécurité des habitants montrent à l’évidence la volonté de la LDH (puissance invitante) de nous faire partager son « dogme anti-sécurité« .
Quimperlé vaut bien un effort de compréhension mutuelle. Nous le souhaitons fermement.
Mon propos se résumera au débat existant sur le problème quimperlois qui fait l’objet actuellement de positions des acteurs réels de la vie de Quimperlé et du territoire : le Maire Michaël Quernez et les élus et militants de 3R[2]. Pour 3R, comme nous l’avons précisé à la presse, « la sécurité des habitants n’est pas négociable ». La sécurité est un droit ; pour les élus c’est un devoir de l’assurer au mieux en coopération avec les acteurs qui y participent : justice, gendarmerie, police municipale…
La ville-centre c’est aussi Quimperlé-communauté ; une communauté qui utilise les services de la ville-centre notamment la gare, le marché, les parkings etc…etc….
La vidéo-protection n’est ni liberticide, ni une atteinte à la liberté, ni une intrusion dans la vie privée
- Le budget municipal qui vient d’être voté prévoit une ligne budgétaire pour l’installation de caméras[3]. Pour 3R, ce vote doit être respecté.[4]
- Comme l’a confirmé le Maire[5] tout récemment dans la presse, il y a une véritable dégradation de la sécurité à Quimperlé. Le Maire évoque lui-même les lieux concernés : la Gare, bien évidemment, mais aussi les bâtiments publics, écoles, gymnases, Espace Benoite Groult, etc… Quimperlé n’est pas le Bronx[6], pour autant il devient urgent d’agir.
- La sécurité nécessite une approche globale, la vidéo-protection n’étant qu’un élément, un outil pouvant servir dans certains cas à l’élucidation d’actes d’incivilité ou d’insécurité, outil à la seule disposition de la justice. Ce souci d’une démarche globale, nous la partageons.
- Il y a des améliorations à apporter sur certains points : une meilleure disponibilité de la « police municipale », la poursuite des relations avec la Gendarmerie, élément essentiel du dispositif de sécurité, la généralisation du dispositif de rappel à l’ordre dont le principe avait déjà été utilisé au cours du dernier mandat d’Alain Pennec et son équipe (2008-2014)[7].
Sur ces positions, nous sommes en accord avec Michaël Quernez.
Le Maire doit s’affranchir de la tutelle pesante et partisane de la LDH qui le pousse à revenir sur sa décision.
Notons néanmoins deux réserves avec l’espoir de le convaincre à les lever :
- L’installation des caméras de vidéo-protection ne doit pas être conditionnée à la position de la SNCF[8]. La sécurité sur la voie publique est de la responsabilité des élus municipaux, et notamment du Maire. Alors, attention aux faux pas !
- D’autres lieux, comme l’a reconnu le Maire, sont aussi concernés. L’installation Boulevard de la gare ne saurait être qu’une première étape.
La sécurité d’une ville comme Quimperlé, mais aussi des autres communes de Quimperlé communauté, ne doit pas être un sujet tabou. Pour 3R, c’est un sujet important.
Alain Kerhervé
Conseiller municipal d’opposition
Président de 3R
[1] Ligue des Droits de l’Homme
[2] « Rassemblement pour un Renouveau Républicain » du Pays de Quimperlé
[3] Proposée par Michaël Quernez lui-même.
[4] 25.000 € pour la ville et une somme identique pour l’intercommunalité.
[5] Nous en avons parlé en Conseil municipal depuis 2 ans.
[6] C’est heureux ! Quimperlé doit rester une cité où il fait bon vivre.
[7] Exemple : Gymnase de Kerjouanneau
[8] Le Maire a demandé à la Sncf d’installer également ce même équipement à l’intérieur de la gare, et il semble que la Sncf y soit opposée.
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