Réunion de quartier du 25 octobre.
En réponse à une question de la salle sur le problème des migrants, Michaël Quernez s’est voulu honnête dans sa réponse.
Mais il faut bien l’avouer, celle-ci n’est que la reprise des « arguments » avancés par le gouvernement PS, solidarité partisane oblige. Voici mon point de vue.
Personnellement, je considère que l’immigration d’aujourd’hui est avant tout un problème humain qu’il convient de traiter ainsi.
Le cœur commande ainsi de prendre en compte les situations les plus difficiles et, j’en suis persuadé, c’est le souhait de la majorité des Français. Que ferions-nous si nous étions dans la même situation ?
Le cœur, c’est également rappeler que nos racines judéo-chrétiennes avancées pour justifier une position de fond doivent, justement et impérativement, nous conduire aussi à plus d’humanité pour ceux qui souffrent.
La raison, quant à elle, plus pragmatique, nous impose des obligations. Dans quelles conditions doit-on accueillir les migrants demandeurs d’asile ? Ce que nous vivons aujourd’hui, notamment avec la « jungle de Calais » est indigne. En son temps, Michel Rocard, alors Premier ministre socialiste de François Mitterrand, affirmait, sans que cela attire les polémiques stériles, que « la France ne peut accueillir toute la misère du monde ». Il avait raison.
La raison, c’est aussi de prendre en compte un diagnostic déplorable : la France n’a pas de politique migratoire définie et organisée de telle façon que l’on puisse distinguer, et c’est un point fondamental, les migrants économiques et ceux dont la demande de droit d’asile est une évidence humaine. Le « trop plein » des premiers étouffe la réalité des seconds.
Quand Michaël Quernez évoque, en termes de comparaison, les migrations déjà très lointaines d’Italie, du Portugal, de l’Espagne ou de la Pologne, il oublie de préciser, volontairement, que ces populations ont des valeurs proches pour ne pas dire identiques aux nôtres et qu’en conséquence, il n’y avait aucun problème insurmontable d’intégration, voire d’assimilation.
L’immigration d’aujourd’hui est différente. Nous avons affaire à une population qui est bien plus difficile à intégrer. Quand les lois cultuelles de l’Islam politique se proposent de mettre en causes les lois de la république, notre culture, jusqu’à notre façon de vivre, nous avons le droit et même le devoir, de nous interroger. Pour ne prendre qu’un exemple significatif : l’égalité homme-femme. Peut-on accepter que sous couvert d’une religion ceci puisse être mis en cause ? Non. Mais nous savons tous qu’une large part de ceux qui sont de confession et de culture musulmane réussi à s’intégrer.
Par ailleurs, chacun sait, y compris nos dirigeants, que Daesh utilise les filières d’immigration pour parvenir sur notre territoire et y semer la mort.
Alors, nous devons être accueillants pour les demandeurs de droit d’asile, mais aussi rester particulièrement vigilants pour préserver notre culture et nos valeurs.
Alain Kerhervé
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