Un homme, une femme, un seul mandat

Lors d’un entretien, Alain Kerhervé, élu de l’opposition à Quimperlé, évoque les futurs tarifs de l’eau et de l’assainissement, la gratuité partielle de TBK à partir 2020 et les prochaines municipales. (Ouest-France du 3 octobre 2018)

Alors, Alain Kerhervé, candidat ou pas aux prochaines municipales de 2020 ?

Il existe effectivement un groupe qui travaille sur le sujet. Nous sommes une grosse quinzaine à nous réunir. Il y a des élus actuels, des gens qui n’ont jamais été élus et des personnes de toutes les conditions sociales.

Nous travaillons pour Quimperlé, sans appartenance politique ou partisane. J’ai l’expérience de 2014 : en raison des inondations, j’avais passé mon temps auprès de la population et je n’avais pas pu faire campagne.

Il faut en tirer les leçons et prendre le temps de proposer des choses, un projet, qui seront acceptés par la population.

Serez-vous tête de liste ?

En ce qui concerne la tête de liste, une décision sera prise au plus tard, au début de l’année prochaine. Il y a plusieurs scénarios. Oui, il existe un scénario Kerhervé.

Mais ce n’est pas le seul. Quoi qu’il en soit, mon engagement sera toujours le même et toujours aussi fort pour travailler pour Quimperlé. Mais c’est le groupe qui décidera.

Et dans les différents scénarios, il y a aussi la possibilité d’une femme comme tête de liste. Une certitude pour nous, ce sera un homme ou une femme, un mandat.

Si nous sommes élus, le maire de Quimperlé ne sera pas le président de l’intercommunalité, par exemple. Être maire, c’est très lourd. Pour être très clair, sur le cumul des mandats, j’ai évolué et changé d’avis.

Revenons sur le vote du tarif unique pour l’eau et l’assainissement (1) en 2028. Qu’auriez-vous fait ?

J’aurais voté contre, dans l’état actuel des choses. Le débat ne fait que commencer.

Il y aura des propositions et j’en ferai au conseil municipal de ce mercredi soir.

Lesquelles ?

Je n’en dirai pas plus pour le moment. Avant le vote en conseil communautaire, j’aurais aimé un débat en conseil municipal, même si le président Miossec a réuni les conseillers municipaux.

Nous avons toujours dit que nous serions opposés à toute augmentation. On ne peut pas admettre qu’un transfert de compétences ou une mutualisation fasse augmenter le coût d’un service.

L’ADN de l’intercommunalité est de baisser les coûts. Dans le cadre de ce transfert, cela ne doit pas se traduire par une augmentation pour les Quimperlois. Il faudra trouver une solution.

Les tarifs de l’eau et l’assainissement, un enjeu pour les prochaines municipales ?

Sans doute, mais ce ne sera pas le seul. Concernant l’eau, un changement de majorité peut entraîner un changement pour les Quimperlois, avec un rééquilibrage de cette évolution.

Nous en prendrons l’engagement, ensuite il faudra un vote en conseil communautaire. Sauf si avant la majorité actuelle de Quimperlé nous écoute et nous entend.

Lors du vote de jeudi soir, vos deux colistiers (2) de l’opposition ont pourtant voté pour…

Oui. Dans l’opposition, nous avons des différences d’appréciation et nous avons notre liberté de penser. Nous sommes quatre à travailler les dossiers.

Le vote en conseil communautaire l’a été sans notre avis. Sur l’eau, nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde.

Que vous inspire la gratuité partielle des bus du réseau TBK, à partir de l’été 2020 ?

Tout d’abord, je tiens à souligner que c’est la première fois qu’il y a, dans le pays de Quimperlé, une opposition structurée, avec 3R (Rassemblement pour un renouveau républicain).

Combien êtes-vous au sein de cette association ? Nous comptons entre 30 et 40 membres.

Revenons à TBK…

Cela prouve que nous avons eu raison de mettre le débat de la gratuité sur la table. Sans 3R, il n’y aurait pas eu ces propositions.

Nous sommes une force d’opposition et de proposition. Quand certains évoquent, d’abord, la qualité du service avant la question de la gratuité, j’approuve.

Avec TBK, on a transformé le transport scolaire d’avant en réseau. C’est une erreur. TBK a besoin d’être dirigé autrement. Pour cela, il faut effectuer une analyse complète et aujourd’hui on ne l’a pas.

Je tiens à dire que nous n’avons jamais été opposés à TBK. Nous voulons le changer. C’est un service public auquel nous tenons. Je préfère des bus gratuits mais pleins plutôt que des bus payants mais vides.

(1) : pour l’assainissement, en 2028, il y aura deux tarifs ; un pour les trois communes côtières et un autre pour les treize autres communes de Quimperlé communauté.

(2) : Erwan Balanant et Martine Brézac.

Gratuité TBK : des socialistes appuient la démarche de 3R

La section locale « Génération.s« , mouvement socialiste de Benoît Hamon, rejoint 3R sur la gratuité du réseau TBK.

Notre mouvement 3R (Rassemblement pour un Renouveau Républicain du Pays de Quimperlé) se félicite de ce soutien partiel des partis dits de « gauche« . « C’est important en terme de justice sociale et d’environnement, cela peut apporter de bonnes choses » précisent les responsables.

Nous regrettons que les autres élus et militants de la gauche socialiste représentée notamment par Michaël Quernez n’en fassent pas autant.

Mais 3R est déterminée à aller jusqu’au terme de sa démarche et propose, pour une première étape significative, que la gratuité s’applique dès septembre 2019 aux scolaires.

Alain Kerhervé

Gratuité TBK

A la lecture des journaux la semaine dernière, nous constatons, avec une certaine satisfaction, que Sébastien Miossec amorce un revirement sur le sujet de la gratuité du réseau TBK. Nous y reviendrons.

Mais il nous semble nécessaire de rappeler les faits qui montrent, indubitablement, que c’est 3 R* qui propose cette gratuité et qui la défendra jusqu’à la satisfaction totale.

  • Le départ de cette affaire remonte à notre point presse du 26 mars de cette année (lire ICI) et qui a fait l’objet d’une attention particulière de la presse. Le Ouest-France titrait : « 3R demande des bus gratuits » et le Télégramme, sur le même registre : « 3R demande la gratuité des transports dès septembre 2018 »
    Sébastien Miossec réagit et critique alors notre proposition. Il déclare qu’elle est « impossible à mettre en œuvre« .
  • Suite à cette réaction pour le moins absente d’argumentation, nous demandons que le Président de l’intercommunalité reçoive une délégation de 3R. Chose faite le 16 mai, dans une ambiance sereine. Après plus d’une heure d’échanges, il nous confirme sa position. Il est opposé à la gratuité .
  • Enfin, au cours de la commission intercommunale du 6 juin, c’est-à-dire une semaine avant les déclarations à la presse de Sébastien Miossec, il convient de noter un début timide de revirement sur le sujet de la gratuité. Un début timide de revirement, avec des mesures aussi inconsistantes qu’une pâte à pain sans farine.

Manifestement, le seul point commun entre nous est le mot gratuité.

Il vaut mieux des bus gratuits mais pleins, que des bus payants, mais vides…

Que propose-t-il ?

Une cible particulièrement restreinte :

  • Une gratuité sur TBK noz, dont il se vante d’avoir augmenté la fréquentation cet été grâce à la gratuité. Il admet donc que la gratuité augmente le nombre de voyageurs. Nous en prenons acte.
  • Gratuité également le samedi, c’est-à-dire hors scolaire, ce qui est un comble.

3R qualifie ces mesurettes de « poudre aux yeux ». Pour 3R, la gratuité doit être totale. La gratuité totale est un enjeux majeur social, économique et environnementale. Beaucoup de villes et de collectivités territoriales dans le monde et en France ont choisi la gratuité.

A propos des recettes commerciales

Comme nous l’avons toujours précisé, les recettes commerciales de TBK (vente de titres de transport) sont de 400.000 € pour un budget d’exploitation de 4 millions, soit 10%. Elles sont réparties entre les scolaires pour 300.000 (soit 75%) et le reste pour 100.000.

  • Rapportée au budget de fonctionnement (39 millions en 2018), la gratuité totale représente 1% de ce budget. Personne ne peut croire qu’il est impossible de transposer dans un même budget, c’est-à-dire sans augmentation de la fiscalité, une part de 1%.

Mais si d’aventure le Président et le Conseil communautaire sont incapables de le faire, 3R est prête à proposer de le faire en deux étapes, avec une première mesure particulièrement significative.

  • Nous proposons comme première étape, dès la rentrée scolaire prochaine (Septembre 2019), la gratuité pour les scolaires. Rapportée toujours au budget de fonctionnement de 39 millions, cela représente 0,76%.

Ce serait encore plus facile. DE PLUS, ET SURTOUT, cette mesure significative aurait un impact majeur et déterminant au niveau de la prise de conscience que le bus, dans bien des cas, peut remplacer la voiture. L’enjeux environnemental doit être pris en considération.

Il faut aussi rechercher des économies.

3R qui étudie depuis le début tous les documents concernant l’exploitation du réseau a toujours réclamé une rationalisation du réseau sur plusieurs points, mais notamment celui qui concerne les trajets Haut le pied sans prendre de voyageurs.

Le rapport d’exploitation 2017 de TBK montre que l’ensemble des kms parcourus par nos bus est de 1,5 million… et sur ce 1,5 million, les trajets effectués Haut le pied sans voyageur représentent 33% des kms parcourus. Il est bon de rappeler que le budget d’exploitation de TBK est de plus de 4 millions d’euros par an.

Un soutien.

Nous sommes certains que nous pouvons compter sur le soutien d’Erwan Balanant, puisqu’il s’est déjà exprimé clairement sur ce sujet.

En conclusion, 3R affirme que son projet de gratuité concerne l’ensemble du réseau, et qu’une première étape dès 2019 doit concerner les scolaires et leurs familles.

3R considère que cette gratuité est un enjeux majeur social bien entendu, économique aussi, notamment pour la desserte des centre-ville et centre-bourg, donc en direction des activités commerciales de proximité, et enfin un enjeu environnemental, dans la mesure ou il convient de favoriser d’autres moyens de mobilité que la voiture.

Alain Kerhervé, Roger Géronimi,
Marc Duhamel et 
Serge Nilly pour 3R 


3R : Rassemblement pour un Renouveau Républicain (Pays de Quimperlé) rassemble les habitants de notre territoire de sensibilité de droite humaniste et du centre. Son périmètre d’intervention est celui de Quimperlé Communauté. Liberté et indépendance : nos valeurs pour une réelle démocratie.