Trois élus de l’opposition de Quimperlé organisent la deuxième partie du Grand débat national, lundi 25 février, à 20 h, à l’espace Benoîte-Groult. Au menu : fiscalité et dépenses publiques et l’État et les services publics.
Ouest-France du 22/02/2019
« Rien n’est calculé. Mais si derrière ça, il y a des idées et des gens que nous rencontrons… Non, franchement, nous n’avons pas les municipales en toile de fond. Aucunement. Il faut que les gens s’expriment. C’est bien aussi de savoir ce que les Quimperlois attendent de leurs élus. Nous nous inscrivons dans une démarche officielle. Nous voyons ces débats de façon simple : rencontrer les gens, sans se prendre le chou. »
Mercredi matin, répondant à notre invitation, Serge Nilly et Alain Kerhervé (Marc Duhamel était absent) parlent d’une même voix. « Ce qui s’est dit et ce qui se dira pourra nous servir pour la suite. Cela pourra influer nos idées, notre vision d’élu. Nous avons pris la décision d’organiser ce Grand débat national, quand nous avons vu que le maire ne souhaitait pas le faire. »
« Il n’y a pas que la rue »
Les trois conseillers municipaux d’opposition (sur les sept que compte la municipalité) organisent le deuxième temps du Grand débat national, lancé par le président de la République.
Deux thèmes seront évoqués (lire par ailleurs) : la fiscalité et les dépenses publiques, et l’État et les services publics. « Mais si les gens souhaitent parler d’autre chose, on ne les empêchera pas. »
La première mi-temps avait eu lieu mardi 12 février et avait été animée et arbitrée par des membres du CDPL (Conseil de développement du pays de Lorient).
Il y avait été question de transition écologique, de démocratie citoyenne, d’impôts, etc. « Nous sommes dans la continuité. La première fois, il y avait eu un peu plus de 60 personnes. »
Pour les trois hommes, « quand on voit ce qui se passe, il est essentiel de se parler, de se mettre autour de la table. Il n’y a pas que la rue. Et on nous connaît : nous ne faisons pas cela pour faire de la pub à Macron… »
Comme la première fois, les participants se mettront à table, par atelier. « Par exemple, c’est important de savoir ce que les citoyens attendent des services publics. C’est important, pour nous élus de base, d’avoir leur vécu, leur ressenti. »
Ces débats, les trois élus les voient comme une chance, comme un « service » , qu’ils offrent à la population. « Nous sommes là pour aider au débat. Le but est qu’il en ressorte des propositions, des idées, des observations. Ce n’est une soirée pour râler. »
Les organisateurs ont d’ailleurs prévu un timing serré et précis : accueil, à 20 h ; installation des « cercles de débat » , à 20 h 15 ; puis lancement du thème 1 ; 21 h, lancement du thème 2. La synthèse est prévue pour 21 h 45, avant la restitution publique et la clôture vers 22 h 30.
« Il y aura un rapporteur par table. Tout cela ne restera pas lettre morte. Nous ferons remonter le tout, de façon très officielle. »
Deux grands thèmes, une multitude questions
Que faudrait-il pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ? Pour réduire le déficit public, faut-il réduire une dépense ou augmenter un impôt ?
Quel impôt baisser en priorité ? Quelle dépense publique réduire en priorité ? Comment mieux financer les dépenses sociales ? Pour quel domaine seriez-vous prêt à payer plus d’impôts ?
Que pensez-vous de l’organisation de l’État et des administrations ? Pensez-vous qu’il y a trop d’échelons administratifs ? Voyez-vous des besoins nouveaux de services publics et comment les financer ?
Vous êtes plus attaché à la Région, au Département, à l’intercommunalité, à la commune (ou ville) ? Avez-vous accès aux services publics dont vous avez besoin ? Quels sont les services publics qui doivent évoluer ?
Avez-vous déjà renoncé à des droits, en raison de démarches trop complexes ? Avez-vous des idées d’amélioration pour répondre aux territoires en difficulté ?
Voilà quelques-unes des très nombreuses questions qui seront abordées et posées, lundi soir, au Coat-Kaër.
Selon le document officiel, le « débat doit permettre d’identifier, sur un territoire, les services publics ou administrations que les citoyens considèrent comme pas ou peu accessibles ». Il doit également « permettre de remonter les besoins et les attentes dans ce domaine » .
Une consigne, pour les organisateurs : « Écouter les participants, sur la façon dont ils souhaitent être accompagnés » . Une autre : que la population fasse « part d’idées, pour simplifier les relations entre l’administration, lors de chaque événement de la vie. »
Commentaires récents