Qui ne dit mot consent

Quimperlé-passion reprend du service après une période de latence estivale consacrée à la réflexion, à l’écriture d’un ouvrage prévu pour 2020, et à la mise aux normes de mon site d’élu Quimperlois.

Alain Kerhervé

Échos du dernier conseil municipal du 3 octobre

Un des points de l’ordre du jour a été consacré à la crèche « Les Tournesols« . Cette délibération nous proposait une modification des statuts, en fait une « modif » faite sous contrainte de la CAF.

Le barème des tarifs consacre une nouvelle augmentation des coûts pour la famille : 3.2% en 4 étapes (la première le mois prochain).

Connaissant les difficultés de beaucoup de familles, j’ai contesté vertement cette décision approuvée par le gouvernement et sa majorité. « C’est une atteinte insupportable à la politique familiale… Cela ne fait pas partie des valeurs que je défends. »

Aucun appui de Michaël Quernez. Silence révélateur ! La défense du pouvoir d’achat n’est pas son « truc ».

Électricité : une lettre ouverte à Macron pour faire annuler la hausse

Alors que le tarif réglementé de vente de l’électricité doit augmenter de 5,9% en août prochain, deux associations de consommateurs, la CLCV et l’UFC-Que Choisir, publient une lettre ouverte à Emmanuel Macron. RTL a pu la consulter.

Avant même qu’Emmanuel Macron n’annonce les mesures prises à l’issue du grand débat national, certaines associations se font entendre. Ainsi, dans une lettre ouverte publiée vendredi 12 avril, et que RTL a pu consulter, la CLCV et l’UFC-Que choisir appellent le président de la République à agir contre la hausse annoncée du prix de l’électricité.

En effet, le tarif réglementé de vente de l’électricité doit augmenter de 5,9% au mois d’août prochain. « Nos deux associations vous demandent de ne pas laisser le gouvernement suivre cet avis que nous considérons techniquement infondé et juridiquement contestable », écrivent-elles.

C’est pourquoi, dans cette lettre ouverte de 2,5 pages, les deux associations de consommateurs utilisent tous les arguments, qu’ils soient politiques, juridiques ou techniques, pour essayer de convaincre le chef de l’État de renoncer à cette hausse historique.

Quels sont les arguments avancés ?

En première ligne, la CLCV et l’UFC-Que choisir font un parallèle direct avec le grand débat national et la crise des « gilets jaunes » qui sévit en France depuis de longues semaines dorénavant. Dans ce contexte précis, il serait malvenu et paradoxal que cette crise débouche sur une telle augmentation. « À titre liminaire, permettez-nous de rappeler qu’alors que la crise sociale actuelle est avant tout une crise du pouvoir d’achat« , poursuivent-elles. 

D’un point de juridique, les deux associations de consommateurs rappellent que l’Autorité de la concurrence a émis de gros doutes sur le mode de calcul utilisé par la Commission de régulation de l’énergie pour arriver à cette hausse qui frôle les 6%.

Enfin, d’un point de vue technique, les organisations de défense des consommateurs vont  jusqu’à donner à Emmanuel Macron la boite à outils pour effacer ou réduire cette augmentation à venir. Selon elles, il faut par exemple renoncer à une pratique très française : les taxes sur les taxes. Autrement dit, les prélèvements de TVA sur les multiples taxes de votre facture d’électricité alors que l’État pourrait également demander à EDF de faire des économies de gestion.

Vers la saisie du Conseil d’État ?

Surtout, les associations n’entendent pas en rester là alors qu’elles évoquent un courrier qui « vise à lancer l’alerte ». « En guise de conclusion du grand débat, les consommateurs n’accepteront pas une hausse de 6 % de leur facture d’électricité qui contrevient à la vérité des coûts », poursuivent-elles.

Si elles ne sont pas entendues, ces dernières ont d’ores et déjà prévenu qu’elles saisiraient le Conseil d’État

 

Quimperlé. Budget : sur un air de campagne

Le télégramme du 29/03/2019

L’avant-dernier budget avant les municipales à Quimperlé a vu Alain Kerhervé, élu d’opposition, faire feu de tout bois. Et contester de nombreux programmes dont il espère pouvoir en remettre en cause plusieurs dans un an. Une manière aussi de déclarer son intention d’être au départ des municipales de 2020.

Pas de surprise. Ce mercredi soir, l’opposition a voté contre le budget 2019 défendu par le maire de Quimperlé et son équipe. « Un vote négatif avec l’espoir qu’un certain nombre de ces mesures seront remises en cause dans un an », explique avec assurance Alain Kerhervé. À un peu moins de douze mois des élections municipales, le chef de file de l’opposition semble d’ores et déjà en marche. Bien décidé – « si (les Quimperlois) nous font confiance » – à reprendre les rênes de l’hôtel de ville. Si on ne connaît pas encore le casting, on a depuis mercredi soir, un début de programme. Par la voix d’Alain Kerhervé, l’opposition a dénoncé « les conditions de transfert de l’eau et assainissement ». Elle a contesté « l’aménagement du centre historique » de Quimperlé sur fond de logements sociaux place Hervo et de « paupérisation de la basse ville ». Elle a regretté « la mise entre parenthèses pour plusieurs années de la poursuite de la réhabilitation de l’hôpital médiéval, joyau patrimonial en péril ». C’est aussi le Chemin bleu « au coût exorbitant pour un projet » jugé « absolument pas lisible ». C’est encore la sécurité dont il a été regretté l’arrêt du projet d’installation d’une vidéo protection. Des projets dont « nous espérons que dans un an nous pourrons en remettre certains en cause », réaffirme le désormais candidat Alain Kerhervé.

« Politique d’investissement ambitieuse »

Comme l’a rappelé le maire, Michaël Quernez, en préambule d’un budget dont les orientations avaient été largement dessinées en février lors du débat d’orientation, « l’idée c’est de préserver la qualité du service public, de ne pas accroître la pression fiscale en n’augmentant pas les taux d’imposition, de soutenir le milieu associatif ». Le premier magistrat a mis en avant aussi une « politique d’investissement ambitieuse ». Laquelle tient beaucoup à l’Appel à manifestation d’intérêt auquel a répondu la ville dans le cadre de son projet global de revitalisation du centre-ville. Un dossier lourd (3,70 M€) pour lequel est espérée une subvention importante (2 M€). « On aura la réponse en juin. On se repositionnera à ce moment-là sur certains projets », explique le maire. « Après tout, vous avez des amis là-bas, faîtes en profiter la ville », insinue Alain Kerhervé. Avant de laisser entendre un peu plus tard – mais trop tard – que « c’était une boutade ».

Le conservatoire fait toujours débat

Comme il l’a détaillé lors de la réunion publique sur les Halles, Alain Kerhervé a redit son incompréhension concernant le déménagement du conservatoire de musique. Il craint que cela « accélère la désertification de la basse ville ». Il a de nouveau posé la question du site de l’ancienne fonderie Rivière, assurant – compte rendu du conseil de 2016 à l’appui – ne pas comprendre pourquoi le site présenté comme pouvant accueillir le bâtiment avait été mis hors-jeu. Une question (récurrente) à laquelle Michaël Quernez avait répondu en février lors de la présentation du projet. Expliquant que l’ancienne fonderie, localisée en zone de plan de prévention des risques naturels prévisibles relatif au phénomène inondation, a été classée en « zone rouge ». Mercredi soir, il l’a redit.

Pour Marc Duhamel (opposition), « on va trop vite » : conservatoire, logements sociaux et « pour votre truc, cette lumière bleue (le Chemin bleu, NDLR) ». Il demande une véritable étude. « Si ces dossiers arrivent, c’est qu’on a travaillé dessus depuis 2014 », répond le maire. Un brin fatigué, il explique qu’il lui aurait été facile in fine « de ne prendre aucun risque en installant le conservatoire en périphérie sur du foncier libre ». Avant de demander : « Vous voulez le construire où ce conservatoire monsieur Kerhervé ? ». La réponse tombe : « Là où vous avez acheté le terrain ». Daniel Le Bras, conseiller délégué à l’eau, explique alors que selon une modélisation réalisée pour une crue identique à celle connue en 2000, « il y aurait entre 50 cm et 1 mètre d’eau sur le site de la fonderie ».