Quimperlé. Halles : plutôt gourmandes, conviviales et festives

Source Ouest-France

Ce sont les trois points forts qui ressortent et font consensus, après la réunion publique tenue mercredi 20 mars au Présidial, en présence du cabinet Lestoux & Associés.

Lieu d’expériences

Trois axes de réflexion ont guidé les bases du projet autour des futures halles de la place Hervo : des halles réaménagées, des halles étendues, des halles consacrées au terroir et à la culture. David Lestoux, en charge de l’étude avec son cabinet Lestoux & Associés, les décrit aussi comme « un

 lieu expérienciel » qui devra porter l’idée : « il se passe toujours quelque chose aux Halles ». Un des quatre projets imaginés, qui conserve la structure de bâtiment, a l’assentiment de Quimperlé communauté et de la Ville. Il profite aussi d’un regard bienveillant de l’architecte des Bâtiment de France.

Terroir et culture

Ce sont les thèmes qui sont largement ressortis des premières réunions publiques, avec les commerçants et les habitants. Produits du terroir mis en valeur et animations culturelles permettront d’ouvrir les Halles plus longtemps dans la journée. Avec un fil rouge : le matin, on vend ; le midi, on mange ; l’après-midi on se divertit.

Des commerces basiques

Dans les Halles rénovées, l’offre permanente de produits du terroir serait proposée par 4 à 5 commerces. Avec, aussi, une possibilité de prêt à consommer et une offre éphémère par jour. Les Halles s’ouvriraient sur la place Hervo car chaque stand commercial y aurait un espace de vente tourné vers l’intérieur et l’extérieur. À Atto Dossena, ancien président des commerçants de Quimperlé qui s’informe sur les futurs loyers, seule une estimation de 8 à 12 € le m² hors charges a été donnée, pour la « case commerçants »aux Halles.

Offre culturelle

« Il faut autre chose que du commerce. » C’est, avec le manger-debout, la tendance actuelle. L’offre culturelle avec mini-concerts, prêts de livres, animations pour seniors ou juniors trouverait sa place dans les Halles, en après-midi.

Place Hervo

Les futures Halles doivent être en lien avec la place Hervo et la rue de la Paix. Les futures offres doivent être compatibles avec les commerces existants. Pour que l’ensemble soit convivial, la rue de la Paix deviendrait zone de rencontre et les voitures, hormis pour les livraisons, seraient indésirables sur la place. La place est vouée à une autre mutation avec la destruction-reconstruction de l’immeuble Sport-des-Îles et la réhabilitation de celui de la Vieille Bretagne, où logements sociaux et activités commerciales sont programmés.

Un projet sur dix ans

« C’est un projet sur dix ans » qui doit améliorer l’identité du quartier grâce à la gourmandise, la convivialité et les animations. Les futures Halles doivent être confortables, bien indiquées.

Du monde en ville

Élu de l’opposition quimperloise, Alain Kerhervé ouvre le débat… Avec le futur« déménagement » du conservatoire de musique et danse de la basse vers la haute ville. Pour lui, cela signifie, une baisse du flux de population et donc une baisse probable de la fréquentation des Halles. Si certains dans la salle, regrettent ce déplacement, d’autres répliquent que « ce n’est pas le sujet de la réunion ». Le conservatoire de musique attire quelque 200 à 300 élèves déposés rue Brémond-d’Arz, en voiture par leurs parents. En face des Halles, l’abbatiale Sainte-Croix, compte, elle, 70 000 visiteurs chaque année.

Logements sociaux

Quant aux logements sociaux, Alain Kerhervé toujours, regrette un bail longue durée de 70 ans que la Ville propose à l’Opac, aménageur social, pour les deux immeubles de la place Hervo qui doivent à terme proposer six logements. Pas assez pour ramener « du monde en ville » . Au-delà des Halles, c’est la problématique du cœur de la basse ville qui s’invite à la réunion.

Grand débat national – acte 2

Nous vous communiquons ci-après les articles de presse de ce jour. Bonne lecture !

Quimperlé. Grand débat : 50 personnes à Benoîte-Groult

Ouest-France

Les trois organisateurs debout. Les participants assis. C’était lundi soir, à Benoîte-Groult. | OUEST-FRANCE

À l’initiative de trois des élus de l’opposition quimperloise, la deuxième mi-temps du Grand débat national s’est déroulée, lundi soir, le 25 février, à Benoîte-Groult, à Quimperlé. Avec une cinquantaine de participants.
Impôts, découpage des régions, taxe d’habitation, taxe foncière, retraites, etc. En passant entre les six tables, les six ateliers, on pouvait entendre que le débat était nourri, lundi soir. Après la soirée du mardi 12 février, organisée par le CDPL (Comité de développement du pays de Lorient) et consacrée, entre autres, à la transition écologique et à la démocratie citoyenne, celle d’avant-hier soir a été moins suivie. Mais tout aussi riche de remontées et d’interventions.

Il a donc été beaucoup question de fiscalité et des dépenses publiques.

Dans la salle, des citoyens, une petite dizaine de Gilets jaunes, mais aussi le député Erwan Balanant, le maire de Quimperlé Michaël Quernez ou encore Alain Pennec, l’ancien maire, Gilles David, le délégué des Républicains dans le Finistère. Mais aussi des commerçants, comme Alain Jégou de la gare ou Anne Daniel du Café-Récré, etc.

« Amers et choqués »

Les 3 élus Quimperlois

« Il n’y a pas de concurrence entre les deux réunions. Nous sommes complémentaires. Nous avons voulu être acteurs, quand nous avons su que le maire ne souhaitait pas organiser de Grand débat. Mais il a mis à notre disposition des moyens et la salle » , a dit Alain Kerhervé, en ouvrant la soirée.

Alain Kerhervé qui a, avec Marc Duhamel et Serge Nilly, tous les trois conseillers municipaux d’opposition, mis en place ce rendez-vous.

« Cette soirée doit être positive et cordiale. Tout le monde doit avoir la possibilité de s’exprimer, de défendre ses idées, de s’exprimer. Mais dans le respect de tous. C’est un impératif » , a poursuivi l’élu quimperlois.

« Que restera-t-il de tout cela ? On verra. Mais nous en ferons un constat honnête. Tout cela sera remonté sur le site officiel. Mais pourquoi pas aussi, lors d’une nouvelle réunion. L’invitation est lancée » , a-t-il repris.

Serge Nilly n’a pas dit autre chose. « Vous allez fonctionner par petits groupes. Il y a le canevas, avec les questions que l’on trouve sur le site du Grand débat. Mais, ce n’est pas un quiz. À vous de désigner un rapporteur par table, pour une synthèse, avec les sujets les chauds. Nous ne sommes pas ici pour râler, mais pour des idées et des propositions. »

Et c’était parti pour la discussion.

Debout, dans un coin de la salle, Alain Kerhervé, Marc Duhamel et Serge Nilly ne pouvaient, cependant, pas masquer leur déception. « Il n’y a pas d’élus du conseil municipal, pas d’élus de Quimperlé communauté, alors qu’il n’y a pas d’autres débats, ce lundi soir. Mais nous saluons la présence du maire. »

Les trois hommes étaient « amers et choqués. La conclusion que l’on en tire, c’est qu’ils ne sont pas venus parce que nous en étions les organisateurs. »

S’ils le disent…



Grand débat national. 60 personnes pour la seconde soirée

Le Télégramme

Une soixantaine de personnes se sont retrouvées, lundi soir, au Coat-Kaër.

Organisée par trois conseillers municipaux d’opposition, Serge Nilly, Alain Kerhervé et Marc Duhamel, la seconde soirée de réunion consacrée au Grand débat national s’est tenue, lundi soir, à la salle Ellé du Coat-Kaër, à Quimperlé. Une soixantaine de personnes s’y sont retrouvées autour de sept tables.

Alain Kerhervé a salué le bon état d’esprit dans lequel s’est préparée cette seconde réunion publique, faisant suite au premier épisode qui s’est tenu le 12 février, avec le Conseil de développement du pays de Lorient. « Ce nouveau débat se fait dans une démarche positive et cordiale, elle se veut complémentaire à la première réunion. C’est important que tout le monde ait les moyens de s’exprimer. Cette réunion est la vôtre. Il s’agira de débattre en s’affrontant avec respect, car nous sommes tous dans le même bateau », a déclaré l’élu quimperlois. Les organisateurs comptaient, parmi les participants, le député et le maire ainsi que des Gilets jaunes et des citoyens de toutes tendances politiques.

Pendant trois heures, plusieurs thématiques ont été débattues en petits comités, autour de chacune des tables installées, avant une synthèse et une restitution publique. Alain Kerhervé a posé la question de savoir de ce qu’il restera de ce grand débat national quand il sera clos : « Les avis seront divergents. Je propose que l’on se retrouve alors en ce lieu pour en faire, ensemble, le bilan ».

Quimperlé. Grand débat national: « Il faut que les gens s’expriment »

Trois élus de l’opposition de Quimperlé organisent la deuxième partie du Grand débat national, lundi 25 février, à 20 h, à l’espace Benoîte-Groult. Au menu : fiscalité et dépenses publiques et l’État et les services publics.

Ouest-France du 22/02/2019
Serge Nilly (à gauche) et Alain Kerhervé organisent la deuxième mi-temps du Grand débat national, avec Marc Duhamel, lundi 25 février (Photo Ouest-France)

« Rien n’est calculé. Mais si derrière ça, il y a des idées et des gens que nous rencontrons… Non, franchement, nous n’avons pas les municipales en toile de fond. Aucunement. Il faut que les gens s’expriment. C’est  bien aussi de savoir ce que les Quimperlois attendent de leurs élus. Nous nous inscrivons dans une démarche officielle. Nous voyons ces débats de façon simple : rencontrer les gens, sans se prendre le chou. »

Mercredi matin, répondant à notre invitation, Serge Nilly et Alain Kerhervé (Marc Duhamel était absent) parlent d’une même voix. « Ce qui s’est dit et ce qui se dira pourra nous servir pour la suite. Cela pourra influer nos idées, notre vision d’élu. Nous avons pris la décision d’organiser ce Grand débat national, quand nous avons vu que le maire ne souhaitait pas le faire. »

« Il n’y a pas que la rue »

Les trois conseillers municipaux d’opposition (sur les sept que compte la municipalité) organisent le deuxième temps du Grand débat national, lancé par le président de la République.

Deux thèmes seront évoqués (lire par ailleurs) : la fiscalité et les dépenses publiques, et l’État et les services publics. « Mais si les gens souhaitent parler d’autre chose, on ne les empêchera pas. »

La première mi-temps avait eu lieu mardi 12 février et avait été animée et arbitrée par des membres du CDPL (Conseil de développement du pays de Lorient).

Il y avait été question de transition écologique, de démocratie citoyenne, d’impôts, etc. « Nous sommes dans la continuité. La première fois, il y avait eu un peu plus de 60 personnes. »

Pour les trois hommes, « quand on voit ce qui se passe, il est essentiel de se parler, de se mettre autour de la table. Il n’y a pas que la rue. Et on nous connaît : nous ne faisons pas cela pour faire de la pub à Macron… »

Comme la première fois, les participants se mettront à table, par atelier. « Par exemple, c’est important de savoir ce que les citoyens attendent des services publics. C’est important, pour nous élus de base, d’avoir leur vécu, leur ressenti. »

Ces débats, les trois élus les voient comme une chance, comme un « service » , qu’ils offrent à la population. « Nous sommes là pour aider au débat. Le but est qu’il en ressorte des propositions, des idées, des observations. Ce n’est une soirée pour râler. »

Les organisateurs ont d’ailleurs prévu un timing serré et précis : accueil, à 20 h ; installation des « cercles de débat » , à 20 h 15 ; puis lancement du thème 1 ; 21 h, lancement du thème 2. La synthèse est prévue pour 21 h 45, avant la restitution publique et la clôture vers 22 h 30.

« Il y aura un rapporteur par table. Tout cela ne restera pas lettre morte. Nous ferons remonter le tout, de façon très officielle. »

Deux grands thèmes, une multitude questions

Que faudrait-il pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ? Pour réduire le déficit public, faut-il réduire une dépense ou augmenter un impôt ?

Quel impôt baisser en priorité ? Quelle dépense publique réduire en priorité ? Comment mieux financer les dépenses sociales ? Pour quel domaine seriez-vous prêt à payer plus d’impôts ?

Que pensez-vous de l’organisation de l’État et des administrations ? Pensez-vous qu’il y a trop d’échelons administratifs ? Voyez-vous des besoins nouveaux de services publics et comment les financer ?

Vous êtes plus attaché à la Région, au Département, à l’intercommunalité, à la commune (ou ville) ? Avez-vous accès aux services publics dont vous avez besoin ? Quels sont les services publics qui doivent évoluer ?

Avez-vous déjà renoncé à des droits, en raison de démarches trop complexes ? Avez-vous des idées d’amélioration pour répondre aux territoires en difficulté ?

Voilà quelques-unes des très nombreuses questions qui seront abordées et posées, lundi soir, au Coat-Kaër.

Selon le document officiel, le « débat doit permettre d’identifier, sur un territoire, les services publics ou administrations que les citoyens considèrent comme pas ou peu accessibles ». Il doit également « permettre de remonter les besoins et les attentes dans ce domaine » .

Une consigne, pour les organisateurs : « Écouter les participants, sur la façon dont ils souhaitent être accompagnés » . Une autre : que la population fasse « part d’idées, pour simplifier les relations entre l’administration, lors de chaque événement de la vie. »